Date de sortie : inconnue
Date de reprise : 30 Avril 2008
Réalisé par Orson Welles
Avec Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles Plus...
Film américain. Genre : Policier, Thriller
Durée : 1h 35min. Année de production : 1958
Titre original : Touch of Evil
Distribué par Les Grands Films Classiques
Synopsis: A Los Robles, ville-frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un notable meurt dans un attentat. L'enquête qui s'ensuit oppose deux policiers : Vargas, haut fonctionnaire de la police mexicaine, en voyage de noces avec sa jeune épouse américaine, Susan, et Hank Quinlan, peu amène vis-à-vis de ce fringant étranger. Dès lors, le couple est séparé : Vargas part avec les policiers pour les besoins de l'enquête et Susan est entraînée chez Grandi, un caïd local qui la menace. Les pressions exercées sur eux ne cessent d'augmenter. Vargas échappe de justesse à une projection d'acide ; Susan de retour dans sa chambre d'hôtel, est harcelée par un voyeur. Excédée, elle demande à son mari de la conduire en sécurité, dans un motel américain...
Mon avis: Mon premier film d'Orson Welles, réalisateur que j'adore! Ce film je l'ai étudié au lycée puis dans mon école de cinéma! Ce film commence par une scène culte, un long plan-séquence ou on suit le personnages! Ce long plan-sequence, absolument inégalé, est une belle représentation de l'art d'Orson Welles, démesuré, grandiose, étrange, unique.
Le degré de maîtrise atteint par Welles au niveau de la réalisation, avec ses longs plans-séquences et notamment celui qui ouvre le film qui est tout simplement extraordinaire, est parfait. L'intrigue initiale n'est qu'un prétexte, un point de départ et est laissée de côté: on parle ici de la vie et pas dans ce qu'elle a de plus joyeux. C'est le film noir par excellence : alcool, drogues, meurtres, corruption, tout y est. Servi par une interprétation exceptionnelle de Charlton Heston, de Welles (méconnaissable en flic devenu une épave humaine), et de tous les personnages secondaires (notamment Dietrich en pute mexicaine qui lit l'avenir dans les cartes, sorte de fantôme traversant le film); le film atteint des sommets de perfection. Les contre-plongées, les habiles contrastes de lumière disent tout de ce que pensent et vivent les protagonistes, notamment dans la scène finale sous le pont. Noir, très serré, magnifique.
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